Carnet de route (4ème partie)

Vous trouverez ici le compte-rendu des sorties du club Véhicules Anciens de la Vienne....

(les photos correspondantes aux sorties sont visibles dans la rubrique "album photos" ou sur notre page Facebook)

 


 

Balade autour du rail dimanche 21 juillet 2013

 

Autant nous avions eu de l’eau et des températures automnales lors du rallye en Auvergne, autant cette balade autour du rail du dimanche 21 juillet s’annonce.... caniculaire. Entre deux extrêmes, il serait bon que la météo se calme un peu et nous offre un juste milieu !!

Le rendez-vous pour le départ de la balade a été fixé à 8h00 sur le champ de foire de Lencloître. Il fait encore bon mais cela ne saurait durer. Les mécaniques et leur système de refroidissement seront mis à rude épreuve aujourd’hui ! Les voitures arrivent les unes après les autres et il y en aura une quinzaine en tout à prendre le départ. 26 adultes et 7 enfants sont inscrits, ce qui est une belle participation pour un mois de juillet ou beaucoup sont en vacances. La palme de la plus grande distance parcourue reviendra à nos amis de Charente, Jean-Pierre et Jacqueline et... Jean-Pierre qui totaliseront plus de 500 kilomètres au compteur une fois de retour chez eux.... Quand on aime !

Départ à 8h20 et, comme d’habitude et au plus grand plaisir de tous, nous empruntons les « petites routes » de notre belle campagne française. Le convoi traversera Orches, Ceaux en Loudun et Chinon. D’ailleurs, en cours de route, certains reconnaîtrons des sites qui firent l’objet de balades précédentes. Puis, vers 9h20 c’est l’arrivée à Beaumont-en-Veron où s’effectue la pause casse croûte à l’ombre de l’église. A 10h00, la table est repliée pour reprendre la route en direction de Savigné sur Lathan où nous attend la visite du musée de trains miniatures. Par chance, sur place, nous trouverons de l’ombre pour stationner nos voitures. C’est que le soleil cogne déjà fort et les habitacles se transforment vite en fournaise après une exposition prolongée.

La visite du musée débute vers 11h00 pour le plus grand émerveillement des enfants présents. Pour eux, c’est un peu comme pénétrer dans un magasin de jouets ! Réseaux de taille conséquente avec des décors reconstitués de montagne ou de port marchand, collection de locomotives, wagons anciens présentés en vitrine avec leur boite d’époque, matériels ayant traits au monde ferroviaire, etc, etc.... Bref de quoi passer plus d’une heure à contempler toutes ces merveilles en présence des bénévoles de l’association. Et pour les enfants, la cerise sur le gâteau viendra à la fin avec une balade sur un train miniature électrique d’où il sera difficile de les arracher !! Vers 12h15, le convoi reprend la route, direction le lac de Rillé où nous pique-niquerons. A l’arrivée sur le parking, chacun se débrouillera afin de trouver un peu d’ombre pour sa voiture. C’est près de la « gare », à l’ombre des arbres que tout le monde s’installe afin de déjeuner. Déballage des tables, glacières, chaises pour le pique-nique sous une chaleur caniculaire. On peut d’ailleurs constater que certains sont bien mieux « outillés » que d’autres et possèdent tout l’attirail nécessaire pour un pique-nique en tout confort.

Après l’apéritif et le repas, ce sera soit sieste soit balade autour du lac en attendant le départ du train à vapeur fixé à 15h15 ( http://www.aecfm.fr/ ). Entre-temps, nous aurons tout le loisir d’admirer la magnifique locomotive à vapeur et ses wagons d’époque qui effectuent des rotations régulières. Et à chaque fois, le train est complet, preuve de son succès.

Retour en arrière.....

En 1973, trois passionnés de chemin de fer à voie étroite se sont procurés du matériel à voie de 0,60 m (60 cm entre rails), et commencèrent à construire un petit réseau. Quelques années plus tard, ils se retrouvaient à plusieurs copains et eurent la bonne idée de créer une association en 1977, l'AECFM : Association d'Exploitation du Chemin de Fer du réseau de Marcilly. Une petite partie de réseau a été créé en 1977 à Marcilly. Cette ligne a fonctionné en diesel de 1981 à 1985 et en vapeur de 1986 à 1990. Le dernier train à vapeur a roulé à Marcilly le 30 mars 1990. Conscients du manque de visiteurs sur le réseau de Marcilly, l'association a décidé en 1989/1990 de déménager sur un site plus porteur : le Lac de Rillé. Grâce à l'aide des collectivités locales, de la région Centre, à un emprunt important et à un gros travail de pose de voie, ce nouveau réseau a été mis partiellement en service en août 1990 et inauguré officiellement en mai 1991. Actuellement, l’association comprend environ 130 membres, dont une quarantaine sont actifs et viennent travailler sur le réseau. Le matériel fixe (voie et bâtiments) est propriété de l'AECFM. Le matériel roulant appartient en partie aux membres qui passent un contrat de prêt avec l'AECFM. En général, le train fonctionne de mai à septembre. Les mois d'hiver sont consacrés aux travaux d'entretien. Chaque dimanche de la saison d'été, cinq à sept membres sont en permanence à Rillé afin d'assurer la circulation des trains dans des conditions optimales de sécurité.

A 15h15 donc, c’est l‘embarquement à bord du train à vapeur pour tous les membres du club. S’ensuit une balade d’une demi-heure, le long du lac et à travers bois au rythme de la locomotive à vapeur. A l’issue, retour aux voitures pour reprendre la route en direction de Lencloître où nous prendrons une dernière collation avant de nous séparer.

Prochain rendez-vous le 22 septembre pour une balade à Azay le Ferron et parc de la Haute Touche, dernière sortie de la saison 2013. Bonnes vacances à tous:o)


Lien vers l'album photo de la sortie sur la page Facebook du club :

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Balade autour de Béruges le 26 mai 2013

C’est avec un soleil superbe que nous nous sommes retrouvés sur le parking « Point.P » à Jaunay-Clan ; nous étions 17 voitures et 48 participants. Le départ a été donné à 9 heures vers Avanton, chacun a pu admirer l’énorme chantier de la future LGV ; nous avons évité Neuville car le centre était barré du fait du marché du dimanche ; nous avons traversé Etables, Charrais, Liniers, commune du Rochereau, où nous avons admiré l’important élevage de « Baudets du Poitou » (28 mâles, femelles et jeunes) ; nous avons traversé Vouzailles, La Touche et Cherves, terme de notre voyage dans la cour de la ferme-musée qui nous accueillait pour la journée. Un superbe point de vue nous permettait de contempler le panorama de la plaine de Thénezay et de celle d’Assais ; compte-tenu de la clarté du jour, on pouvait voir l’horizon à 20 kms à la ronde.  Après un solide casse-croûte, nous avons rejoint le porche d’entrée du château ainsi que sa superbe porte « d’origine »,  où nous attendaient les deux propriétaires, Mme et Mr JACQMIN.

Nous avons formé 2 groupes de visite et avons pu apprécier la qualité et le sérieux de la restauration : ce château était pratiquement en ruines, il y a moins de 10 ans ;  grâce à la persévérance de ses propriétaires, un des murs (sud) de ce monument carré, flanqué de 4 tours de défense, a été remonté, la toiture refaite ainsi que les deux étages que nous avons visité après un passage dans la salle de garde du rez-de-chaussée, munie de belles meurtrières de défense et d’une voûte en « pierres-debout ». Sur le mur nord, une latrine extérieure a été reconstituée. Il faut souligner la reconstitution des cheminées monumentales, des planchers et plafonds. Par ailleurs, le logis attenant reste à restaurer ainsi que le mur d’enceinte, sud,  flanqué de 2 tours de défense, qui surplombe une douve encore remplie d’eau. Ce château a été construit sur un site stratégique dominant la plaine et situé aux confins de 3 domaines médiévaux, l’Anjou, l’Aquitaine et la Vendée. Les deux heures de visite étaient trop courtes pour répondre aux nombreuses questions des visiteurs. Il faut mentionner l’extrême disponibilité et la gentillesse de nos hôtes, que nous invitons à notre apéritif auquel ils se sont rendus à bord de la C4 de Michel. Un grand bravo et toutes nos félicitations pour leur persévérante passion (il en faut pour se lancer dans ce genre d’aventure) et leur souci de reconstitution à l’identique, afin de redonner à ce bel édifice tout le lustre d’antan.

Compte-tenu des aléas climatiques, nous avions choisi de déjeuner à l’intérieur, où nous avons eu de la peine pour loger nos 48 participants ; Dieu-merci, 4 couples s’installèrent dans la pièce voisine, ce qui permit à chacun d’être plus à l’aise ; nous avons déjeuné à 13h30, avec un retard de 45mn sur le planning ! Heureusement, le service offert par l’équipe de Jean-Louis a été rapide puisque, à 14h45, le café était servi après un menu copieux et délicieux comme d’habitude ! En raison de la fête des mères, chaque maman reçut un petit dahlia nain, témoignage de reconnaissance à celles à qui on doit le renouveau de l’humanité !!!

Deux groupes furent à nouveau constitués, l’un visitant le musée et l’autre se dirigeant vers le moulin, distant de 400 mètres. Tout d’abord, au musée, une salle consacrée à la géologie avec de nombreuses « amonites » et autres silex, typiques de ce que l’on trouve dans cette région. Les autres salles étaient consacrées aux métiers agricoles d’autrefois et à la vigne car il est à noter qu’avant le fléau du philloxéra, en 1871, près de la moitié du territoire de cette région était occupé par les vignes. Au 1er étage, une belle exposition sur le chanvre, sa production, sa préparation et son tissage permettant de produire le « droguet », tissu très serré qui constituait l’habit principal de l’époque. Une autre salle présentait des coiffes, des bonnets ainsi que différents vêtements portés à cette même époque. A noter, la présence d’un four dans la cour, qui fonctionne régulièrement en saison. La visite du moulin fut très intéressante : il s’agit d’un moulin « Tol » dont le toit , coiffant le mécanisme, est orientable suivant la direction du vent ; malheureusement, il faisait trop beau ( ! ) et aucun souffle ne permettra sa mise en route ; Mr Meunier, notre commentateur a su captiver l’auditoire par tous les détails fournis ; rappelons qu’il participa, il y a 40 ans à la restauration et la mise en route de cet édifice qui est le seul dans tout l’ouest à fonctionner comme par le passé. Pour mémoire, l’ossature générale est en chêne, les engrenages en cormier et la toiture en bardots (tuiles) de châtaignier. La meule inférieure est en granit et d’une seule pièce ; la supérieure, cerclée, est en plusieurs morceaux, ce qui permet le démontage pour le repiquage ; enfin, un régulateur »Watt » à boules, permet de stabiliser la vitesse de rotation des ailes suivant les souffles de vent ;  en cas d’accélération, le régulateur resserre la pression de la meule supérieure sur l’inférieure, stabilisant la rotation à raison de 5 tours à la minute ! Bravo et tous nos remerciements à toute l’équipe du musée pour leur disponibilité et leur gentillesse.

A 17h00, modification de programme : la visite du château de Beauvais a été annulée du fait de l’effondrement récent de la dernière tour, dû aux fortes pluies ; une autre visite a été proposée sur notre retour : la commanderie de Montgauguier, commune de Maisonneuve. Construite au 12ème siècle, elle gérait un important territoire, composé de multiples baronnies, allant de Béruges à Craon et Gourgé. Dépendant de l’Ordre de Fontevrault, elle sera reprise par l’ordre des Templiers et, ensuite, par l’ordre des Chevaliers de Saint Jean de Jérusalem, ce dernier devenant l’ordre de Malte. Revendue à la révolution, elle ne recevra aucune restauration et elle est restée en l’état ! Son propriétaire actuel ne souhaite pas la faire visiter malgré la subsistance d’une chapelle qui aurait encore des peintures de cette époque ; c’est donc depuis une cour voisine, gentiment mise à notre disposition, que j’ai fait un exposé verbal en contemplant le mur est et ses deux tours. Mon homonyme, habitant Maisonneuve, a rédigé un excellent livre « Maisonneuve autrefois », disponible à la mairie de cette commune pour la somme de 22 euros. Quatre kilomètres plus loin, escale à Vouzailles, mon pays natal, pour la visite du pigeonnier, monument inscrit. Cet édifice a été construit en 1674, il donnait une idée du patrimoine de son propriétaire puisque chaque boulin (nid) représentait 42 ares ; avec 1681 boulins, cela représentait un domaine de 700 hectares..... Par contre, on ne connaît pas le domaine concerné, le château actuel n’a été construit qu’au 19ème siècle. Il faut noter la présence de « bourrelets » en pierre à la base des ouïes d’entrée sous toiture, qui étaient destinés à empêcher les nuisibles de pénétrer ; ces mêmes « bourrelets » se retrouvent à l’intérieur, à 4 niveaux avec le même rôle. Le sol, plus bas de 80 cm, permettait de récupérer la fiente des pigeons qui est un engrais très riche ! Une échelle tournante, avec un axe central, permettait d’accéder à chaque nid. Le pigeonnier appartient maintenant à la commune qui l’a fait restaurer avec une très belle charpente ; il faut noter que l’entrée est libre, faisant ainsi confiance aux visiteurs pour la conservation de ce monument ; Actuellement, à chaque naissance vouzaillaise, un boulin est occupé avec une plaque portant le nom et la date de naissance de l’intéressé ; nous en avons félicité Mr le maire, Roland Dudognon qui était présent ainsi que les derniers propriétaires, Régine et Pierre Laurentin ; Régine fut maire de la commune sous deux mandats et Pierre fut mon camarade de première communion et de... jeu ! nous étions très contents de nous revoir, nous remémorant nos « exploits » de gamin avec quelques sanctions physiques méritées !! Nous nous sommes tous retrouvés pour le pot de séparation, clôturant ainsi cette journée plutôt médiévale, avec un beau temps inespéré !!!

Jean Réau

Lien vers l'album photo  de la sortie sur la page Facebook du club :

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Balade Troglodyte en musique le 6 avril 2013

En avril, ne te découvre pas d’un fil...... Tel aurait pu être l’adage de ce samedi 6 avril tellement le froid fût.... polaire ! Mais cela ne viendra pas perturber cette 1ère sortie de l’année traditionnellement surnommée « dégommage ». Un coup de chapeau à bon nombre d’occupants « d’ancêtres » qui ne disposent pas du chauffage à bord de leur voiture.... Preuve du succès de cette journée, une très forte participation, la plus forte que l’on ait eu à ce jour sur une balade club. Une cinquantaine de personnes pour près de 25 voitures, un beau succès.....

 Le point de rendez-vous est fixé sur le parking de l’Intermarché de Naintré, à 8h30. Là, Christophe, l’organisateur de la balade attend tous les participants de pied ferme et leur remet, au fur et à mesure des arrivées, la « feuille de route » de la journée.

Originalité parmi toutes les voitures anciennes présentes, une.... moto ! Eh oui, nous ne sommes pas sectaires au club et toutes les mécaniques sont les bienvenues. Yannick ayant vendu ses deux voitures, avec lesquelles il participait aux sorties (Peugeot 205 gti et Bmw M3), il est venu au guidon de sa moto. Et tant qu’à faire, il a choisi la balade de l’année ou la température devrait être la plus.... froide..... N’oublions pas non plus nos fidèles représentants de l’antenne Charentaise du club ( ! ), Jacqueline et Jean-Pierre, arrivés la veille de Jarnac pour participer à la balade. Près de 500 km en tout aller-retour, passion, quand tu nous tiens. Leur « monture » de la journée ne passera pas inaperçue puisqu’il s’agit d’une superbe A 112 Abarth, accessoirisée avec bon goût façon « racing », ce qui accentue encore son côté « mini bombe ». Aux dires des occupants de l’Abarth, le volume sonore régnant à l’intérieur, sur autoroute, est lui aussi d’un niveau « compétition » !!!! Signalons également la présence de Cathy et Laurent, venus tout spécialement de la région parisienne pour participer à cette journée au volant d’une Porsche 924 S.

A 8h45, Christophe donne le top départ et prend la tête de l’imposant convoi à bord de sa Triumph Hérald. Direction Saint Rémy-sur-Creuse en passant par Domine, Cenon, Targé, Saint Sauveur, Oyre. Malgré la longueur du convoi et le nombre de véhicules présents, personne ne se perdra en route et nous serons rejoints, au fur et à mesure, par d’autres participants à la sortie.

Nous arrivons vers 9h50 à Saint Rémy-sur-Creuse pour y visiter le village Troglodyte « Ethni’Cité (www.ethnicite.fr). Niché dans la falaise de Saint Rémy-sur-Creuse, dans la Vienne, Ethni’Cité, village troglodyte, surplombe la vallée de la Creuse. Son histoire renvoie aux tisserands, au Moyen Âge et à Richard Cœur de Lion.

Mais tout d’abord, en préambule à cette visite, c’est l’heure du casse-croûte !! Jean et Yolande mettent en place la Peugeot 203 plateau et montent la table de pique-nique (en fait la ridelle de la benne), bien pratique pour ce genre d’occasion. Mais ce n’est pas sa seule fonctionnalité puisque la 203 sert aussi de voiture balai et de dépanneuse !! La charcuterie, les cakes et le café.. .. chaud, très chaud sont les bienvenus et les discussions vont bon train, pour ces retrouvailles à l’occasion de cette 1ère sortie. Yannick, le « motard » se décongèle et commence à retrouver l’usage de la parole après cette liaison pour le moins « fraîche » !!! Quelques véhicules nous ont rejoints dont une très belle Dodge Dart jaune qui ne passe pas inaperçue. Une autre voiture fera également sensation, puisque un représentant du club local d’automobile ancienne viendra nous dire bonjour, à bord d’une superbe Peugeot 203 cabriolet entièrement restaurée.

Nous débutons notre visite, accompagnés d’une guide, par le lavoir ou trois lavandières nous offrent une reconstitution en costume d’époque et langue patoise à la sonorité dépaysante. Puis la visite se poursuit par les habitats et cavités troglodytes dont notre guide nous apprendra tout de leur histoire.

Le site est le fruit combiné de l’accumulation de sédiments calcaires qui, il y a 90 millions d’années se sont déposés au fond d’un lac et de l’érosion. La Creuse est venue sculpter des falaises laissant apparaître le tuffeau jaune caractéristique du Turonien supérieur. Très friable, la roche calcaire a été creusée au XIIème siècle pour y faire des habitations. Au XIIème siècle, Richard Cœur de Lion, fils d’Henri II Plantagenêt et d’Aliénor d’Aquitaine choisit le site pour surveiller les ennemis du royaume de France de Philippe Auguste. Il détient alors le Duché d’Aquitaine qui s’étend au sud et fait ériger une tour de garde au sommet de la falaise pour surveiller l’arrivée des Français sur la rive opposée de la vallée de la Creuse. Une ville libre se développe au pied de cette tour, à St Rémy. Les paysans y sont propriétaires de leur terre et de leurs récoltes, mais ne bénéficient d’aucune défense ni d’aucun abri lors des attaques. Pour échapper à leurs assaillants, ils décident de creuser la pierre pour créer des souterrains-refuges. Naît alors une véritable forteresse de refuge au cœur de la falaise de tuffeau : la forteresse de Chalopy. Les entrées aboutissent généralement à un couloir étroit et assez bas, ne permettant le passage que d’une seule personne. Ces goulots constituent une bonne défense et comportent de nombreux pièges (portes rudimentaires, système de feuillures plus complexe, guets, cloisonnements mobiles) et finissent souvent sur un passage rétréci donnant accès à des salles plus ou moins vastes, communiquant entre elles par des couloirs exigus. La forteresse de Chalopy est mystérieuse avec ses retraits, ses couloirs dérobés, ses issues sans fonds, ses silos profonds, ses puits verticaux. Si la façade monolithique est tombée en 1906, il reste aujourd’hui de nombreuses traces de cette histoire, notamment les escaliers taillés dans la roche, les passages étroits ou les silos. Après cet épisode guerrier, les troglodytes seront tour à tour abandonnés puis réutilisés ponctuellement par les artisans. Les conditions naturelles offertes par les caves et leur environnement vont transformer la forteresse en habitations. À partir du XVIIème siècle, l’eau omniprésente et la vallée fertile attirent une corporation de tisserands de chanvre. Ils trouvent à Saint Rémy toutes les conditions nécessaires à leur travail. Ils cultivent le chanvre dans la vallée, vivent, filent et tissent dans les caves humides mais confortables et tempérées. Le tuffeau résonnera pendant un peu plus de deux siècles du bruit des métiers à bras. Ils ont laissé quelques traces de leur passage et nous pouvons encore voir les marques sur les murs leur servant de système de comptage, les accroches de lit ou les lampes d’alcôves creusées dans la roche. Au déclin de l’activité chanvrière, essentiellement tournée vers la fabrication de toiles, quelques ouvriers des nombreuses tuileries-briqueteries du village viendront s’installer dans les troglodytes. Ils y resteront jusqu’à la Première Guerre mondiale puis la population préférera le confort des logements du bas-bourg. Depuis cette période, la falaise ne sera occupée que de manière marginale notamment pendant la Seconde Guerre mondiale pour échapper aux allemands.

Après cette passionnante visite, retour aux voitures car l’heure de déjeuner approche à grand pas ! Un petit quart d’heure de route pour arriver au restaurant « le vieux fournil », situé à Chambon et installé dans les locaux d’une ancienne boulangerie, où l’on peut encore y admirer l’ancien et magnifique four à pain.

Nous nous installons à table vers 13h00 et le menu est alléchant : bûchette de crabe au saumon fumé et sa garniture, poitrine de veau farcie aux pleurotes sauce madère et assortiment de légumes, poire pochée au coulis de cassis et son flan à l’alcool de poire et pour finir.... café. Un grand merci à Gérard qui offrira le pétillant à tous les convives, en fin de repas, afin de marquer son anniversaire. Il en profitera d’ailleurs pour embrasser toutes les dames présentes ! Un beau geste tout à son honneur.

Nous traînons un peu à table et ce n’est que vers 15h30 que nous repartons du restaurant. La température extérieure a légèrement grimpée mais on est bien loin encore d’un temps de Printemps !!!

Direction Yzeures-sur-Creuse en passant par le château de Rouvray. 15H40, arrivée sur le parking du musée que nous remplissons aisément ! Nous sommes attendus pour visiter le musée Mado Robin, cantatrice au succès international entre 1945 et 1960. Elle est connue pour sa voix la plus haute du siècle dernier.

Madeleine Robin est née à Yzeures le 29 décembre 1918. Mariée dans ce village, elle y repose aujourd’hui, décédée quelques jours avant son 42ème anniversaire. Celle dont la voix fut reconnue la plus haute du monde partagea sa jeunesse entre les études à la ville et les séjours à la campagne. Initiée à la musique dans sa famille, ses capacités vocales furent remarquées très tôt. Mario Podesta, son professeur, la forma aux règles du “Bel Canto”. Après deux années d’initiation, en 1937, elle remporta le premier prix du concours des soprani de l’Opéra de Paris. La guerre freina quelque peu l’élan de ses débuts, ce qui ne l’empêcha pas de donner généreusement de nombreux galas au profit des prisonniers. Mado Robin fit ses débuts de cantatrice en 1945 à l’Opéra de Paris dans le rôle de “Gilda” de Rigoletto. Puis ce furent la “Rosine” du Barbier de Séville, la “Reine de la Nuit” de la Flûte Enchantée, et son rôle préféré, celui de “Lakmé” qu’elle donna près de 1 500 fois. Après Paris et la France, sa renommée franchit les frontières et l’entraîna dans toute l’Europe et au-delà de l’Atlantique avec de nouvelles œuvres telles “Lucia di Lammermoor” de Donizetti et “Le Rossignol” de Stravinsky. Des enregistrements nous laissent de précieux souvenirs de cette voix incomparable due à un don très rare mais surtout à un immense talent. Elle atteignait la hauteur du Ré 6, 2320 vibrations à la seconde, grâce à une extrême concentration et un travail acharné. Tout en menant cette prodigieuse carrière, Mado Robin apporta beaucoup à l’art lyrique et se montrait constamment à l’écoute des jeunes pour les encourager. Elle disparut beaucoup trop tôt des suites d’une grave maladie, mais sa voix unique continue de nous enchanter. Depuis le 21 décembre 2008, un musée dédié à la cantatrice a ouvert ses portes. Un cheminement guide le visiteur de vitrines en vitrines montrant effets, costumes, bijoux, accessoires et petit mobilier ayant appartenu à la chanteuse et conservés jusqu’à ce jour par sa famille. Des reproductions de photos retracent de nombreux épisodes de sa vie. Ses rôles préférés sont mis en scène dans une salle décorée à cet effet où sont diffusés des extraits musicaux chantés par l'incomparable voix de cette artiste unique.

Durant la visite, nous pourrons écouter en fond sonore Mado Robin dont la voix impressionnera par les hauteurs atteintes dans les aigus.......

Toutes les bonnes choses ayant une fin, c’est à 17h00 que sonne l’heure du départ. Le convoi, toujours sous la direction de Christophe part en direction de la magnifique ville de La Roche Posay où s’effectuera la dernière pause avant la dislocation.

17h20, arrivée à La Roche Posay et arrêt en bord de cours d’eau. Une dernière collation et vient l’heure de se dire au revoir après cette journée bien remplie.

Bravo Christophe pour cette superbe balade et ces visites judicieusement choisies. Le nombre de participants est en soi une belle récompense, pour tout le travail d’organisation accompli au préalable, afin que tout se déroule parfaitement bien le jour J.

Prochaine sortie le samedi 25 mai pour une balade autour de Béruges avec, nous l’espérons, une température un peu plus clémente !!

 

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